Le 49e Congrès eucharistique international
dans le cadre des fêtes de 2008
Sens de l’événement
A. Les fêtes du 400e anniversaire de fondation de Québec et leur dimension religieuse
L’année 2008 marquera le 400e anniversaire de Québec, premier établissement français permanent en Amérique. Cet anniversaire sera souligné par de grandes fêtes.
L’arrivée des Français à Québec marque aussi les débuts de l’Église catholique au nord du Mexique puisque dès l’origine, des personnes de foi profonde se sont établies ici, bientôt rejointes par les premiers missionnaires Récollets et Jésuites et les premières congrégations religieuses féminines, Ursulines et Augustines.
La dimension religieuse tiendra une place importante dans les fêtes de 2008 puisque l’Église catholique a joué et joue encore un rôle essentiel dans la vie de notre peuple. Afin que cette dimension religieuse des fêtes puisse rejoindre des personnes d’horizons variés et de toutes origines, notre Église diocésaine prévoit offrir une variété d’activités tout au long de l’année. De plus, un premier contact avec des responsables d’autres Églises chrétiennes laisse voir la possibilité d’organiser des activités à caractère œcuménique
B. Le sommet des fêtes religieuses : le 49e Congrès eucharistique international (15-22 juin 2008)
En accord avec la Conférence des évêques catholiques du Canada, l’Archevêque de Québec a proposé au Saint-Père que le 49e Congrès eucharistique international soit célébré à Québec en 2008. Ce congrès constituera le plus important événement religieux de 2008. Le pape Jean-Paul II a annoncé officiellement la tenue du congrès à Québec lors de son allocution du 17 octobre 2004 qui inaugurait l’Année de l’Eucharistie.
Le thème du congrès est L’Eucharistie, don de Dieu pour la vie du monde. Comme le souligne le cardinal Ouellet: « L’Eucharistie, telle que nous la recevons du récit de l’institution, témoigne du don d’amour que le Fils fait de lui-même pour la multitude, don d’amour pour le Père et pour nous, qui scelle la Nouvelle Alliance... Elle apparaît aussi comme le don que le Père fait au monde de son Fils Unique, incarné et crucifié, qui rassemble autour de sa table les enfants de Dieu dispersés… Finalement… (elle est) le don de la communion trinitaire pour la vie du monde par l’action du Saint Esprit qui assure la participation intime des fidèles à ce mystère d’Alliance ».
C. Ce qu’est un Congrès eucharistique international
Le premier Congrès eucharistique international, tenu en France en 1881, était un rassemblement de 300 personnes dirigeant les œuvres eucharistiques dans les pays européens. Au cours des 125 années suivantes, les congrès ont fortement évolué dans leur forme et en sont venus à regrouper de 12,000 à 15,000 participants pour une semaine entière de célébrations, d’adoration, de catéchèse, d’événements culturels, de rencontres fraternelles, d’engagement en faveur des démunis. Des événements publics, en particulier la messe de clôture, rassemblent des foules considérables. Il faut aussi noter que chaque congrès est précédé d’un symposium théologique et pastoral pour approfondir un aspect du Mystère eucharistique.
Les Statuts du comité pontifical pour les Congrès eucharistiques internationaux (1986) disent ceci :
« Dans la préparation du congrès, on soulignera principalement : une intense catéchèse sur l’Eucharistie en tant que Mystère pascal du Christ… une participation particulièrement active et consciente à la Liturgie… la recherche attentive d’initiatives et la réalisation diligente d’œuvres sociales de sorte que la table eucharistique soit vraiment solidarité et partage avec les pauvres… » (art.20)
D. La venue du Pape pour la clôture du Congrès eucharistique
Depuis 1881, le pape s’est toujours fait représenter par un délégué spécial à la célébration des Congrès eucharistiques. En 1964, le pape Paul VI a participé aux deux journées de conclusion du congrès tenu à Bombay, initiative qui a été reprise par son successeur Jean Paul II lors des congrès suivants.
Nous pouvons donc fortement espérer que Benoît XVI continuera la tradition et viendra conclure le Congrès eucharistique de Québec. Ce sera une grande joie et un moment de grâce pour notre Église. Toutefois, la venue du pape ne doit pas faire perdre de vue que le centre d’attention est l’Eucharistie, et que le pape est avant tout un serviteur de l’Eucharistie confirmant par sa présence le caractère universel de l’événement.
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